LES DANSES
LA BOURREE
 
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Origine de la Bourrée
L'origine de la bourrée, impossible à préciser remonterait au Moyen Age, et d'après certains chercheurs cette danse nous serait venue d'Espagne, en passant par l'Auvergne. En effet lorsqu'on parle "bourrée" on pense souvent Auvergne. Cette sorte d'association de la bourrée et de l'Auvergne tient peut-être à la grande superficie de cette province et de ce fait à l'importance numérique et marquante des Auvergnats.
Cependant, plusieurs études réalisées en collaboration avec des auteurs de différentes provinces du centre, dont l'Auvergne, font apparaître nettement que la bourrée était plus répandue, plus ancrée en Limousin, en Bourbonnais, en Morvan et dans certaines régions du Berry.
George Sand, qui aimait à danser la bourrée et la dansait fort bien disait-on, avec beaucoup de souplesse et de grâce, caractérise dans ses écrits, la bourrée comme "notre danse classique, souple, bien rythmée et très gracieuse dans sa simplicité".
Marguerite de Valois, fille de Catherine de Médicis, introduisit la bourrée à la Cour de France en 1565, pour y remplacer les "basses-danses" où l'on marchait seulement. La bourrée fut très à la mode jusqu'à Louis XIII et redevint en vogue sous la Régence.
La danse populaire, obéissant aux lois du rythme comporte toujours un thème initial de base, autour duquel le danseur "de tradition" brode souvent au gré de sa fantaisie mais surtout en fonction de sa sensibilité et de son besoin naturel d'extériorisation.
L'extériorisation est presque toujours, chez le danseur de tradition, le résultat de l'ambiance gaie ou triste, souvent excitante qui règne dans la collectivité d'une veillée ou d'une fête populaire quelconque où l'on danse spontanément, sans préparation factice et par besoin naturel.
Dans un bon nombre de danses traditionnelles, il y a pénétration des thèmes dramatiques et ce ne sont pas des exceptions. Il est bien possible que des thèmes dramatiques populaires traditionnels, inconsciemment vécus par le peuple ont donné naissance à un certain nombre de danses traditionnelles.
Si l'on considère la technique générale de la bourrée, on peut dire qu'elle se caractérise par l'unité du pas dans la diversité des formes et des figures et par l'association étroite du chant, de la musique et de la danse. Le pas de. bourrée se retrouve dans de nombreuses danses fort différentes les unes des autres et exprimant tantôt l'énergie et la force, tantôt la douceur et la grâce, mais toujours réglé par un rythme impeccable et régulier. Le pas s'apprend en voyant danser et naturellement en dansant. Il est assez malaisé à assimiler par les débutants, et extrêmement difficile à décomposer, mais lorsqu'on est arrivé à le réaliser, on le possède pour toujours.
La forme montre toujours l'alternance d'au moins deux figures, correspondant aux différentes parties de la mélodie. L'une au moins consiste dans un déplacement individuel des danseurs, qui agissent chacun pour leur compte, dans un plan d'ensemble.
Dans la plupart des exemples connus, il s'agit d'une danse pour un petit nombre d'exécutants : deux, trois, quatre, six, rarement davantage.
D'autre part, il semble bien que la bourrée ne soit pas un support de coutumes particulières. Sa valeur apparaît avant tout récréative et esthétique.
Notre province du Berry doit actuellement la plus grande partie de son répertoire à quelques chercheurs amateurs passionnés, amoureux du Berry, qui ont travaillé surtout après la Seconde Guerre mondiale (entre 1945 et 1950) au cours de stages d'enquête.
Parmi ces pionniers il faut citer Pierre Panis, fondateur du groupe "Le Berry" qui a organisé des stages et a recueilli avec Roger Pearron, Madeleine et Jean Surnom en particulier, la quasi totalité des danses qui se pratiquent actuellement dans tous les groupes folkloriques berrichons. Ils ont essayé de recueillir, alors qu'il était encore temps, auprès des "gens du terroir" toutes les informations utiles et ils ont fait l'effort de comprendre et d'essayer d'interpréter les données et les résultats obtenus. Soucieux de vérité dans un domaine où beaucoup la sacrifient à l'effet scénique, ils ont noté les danses du Berry avec une exactitude aussi rigoureuse que le permettait l'état des connaissances en cette matière.
Sources : Le Berry
La Bourrée
On la trouve, sous des formes voisines, dans tout le Massif Central. C’est une danse souple, alerte et très rythmée avec des figures très élégantes.
On la danse avec les bras levés à la hauteur du visage. Le rythme donné par la musique est ponctué par le balancement des bras et les talons des danseurs.
Dans le Limousin, la bourrée est, en général, exécutée sur une musique à trois temps avec un pas très voisin de celui de la valse.
Dans la majorité des bourrées, les phrases musicales qui lui servent de support se divisent en deux périodes de 6 ou 8 mesures, elles mêmes divisées en deux demies périodes. 11 y a en générale une figure par période.
Il y a presque autant de figures que de bourrées, mais on peut, en schématisant, les classées en trois groupes : en couples, en quadrettes, en ronde.
En couples : les deux danseurs s’éloignent et se rapprochent l’un de l’autre, ou bien tournent l’un autour de l’autre, suivant les demies périodes musicales.
En quadrettes : les deux couples sont placés suivant les sommets d’un carré. Les mouvements sont essentiellement des changements de place à l’intérieur de ce carré soit en suivant les diagonales ou les cotés et en revenant à sa place à la fin de la période musicale, soit en allant d’un sommet du carré à l’autre par un mouvement de ronde ou de valse.
En ronde : essentiellement avec des échanges entre cavaliers et cavalières de différents couples avec parfois des mouvements de valses.
Le pas de bourrée à 3 temps
La bourrée est une danse souple, alerte et très rythmée, mais cependant très élégante.
Les danseurs se tiendront sans raideur, les bras levés et les mains à la hauteur du visage. Le rythme donné par la musique sera accompagné par un balancement des avant bras de différentes façons : de droite gauche, d’avant en arrière face à la poitrine.
Certaines mesures seront ponctuées par le frappement du talon.
Pour les danseuses, le balancement des avant bras peut être le même que les danseurs, ou elles peuvent, pour certaines bourrées, tenir le pli de leurs robes ou jupes.
Les phrases musicales de la bourrée se divisent en deux périodes de 6 ou 8 mesures, chacune d’entres-elles se décomposant en deux demies périodes. Au deux derniers temps de chaque période, un frappement alterné des deux pieds, par les cavaliers, viendra accentué le rythme endiablé de la danse. Au début de chaque danse une série de deux ou trois mesures à deux temps (dite mesure d’appel), sera donnée par la cabrette ou l’accordéon. Les deux temps de la dernière mesure sont alors ponctués par les coups du talon du pied droit du danseur.
PAS EN AVANT :
Départ : pieds joints et à plats.
1ère mesure :
On avance le pied droit à plat (1). Le pied gauche se soulève sur la pointe et vient (2) en glissant se placer au côté du pied droit légèrement en retrait de celui-ci, les deux pieds sur la pointe. Le pied droit avance à plat (3).
2ème mesure :
Le pied gauche sur la pointe avance à plat (1). Le pied droit se soulève sur la pointe et vient (2) en glissant se placer au côté du pied gauche légèrement en retrait, les deux pieds sur la pointe. Le pied gauche avance à plat (3). etc.
Garder une grande souplesse dans les jambes
Les différents types de bourrées en Berry
- La bourrée carrée, celle qui pour sa pureté et son ancienneté, a inspiré de longues pages à notre grande romancière George Sand. La bourrée carrée, sous toutes ses formes, se danse à quatre, et uniquement dans le sud du Berry (région de La Châtre) sur un rythme à deux temps. George Sand décrit cette danse comme étant "souple", bien rythmée et très gracieuse dans sa simplicité. Les filles sont droites, sérieuses, avec les yeux invariablement fixés à terre.
- Les bourrées "croisées" se dansent également à quatre mais sur un rythme à trois temps.
- Les bourrées "droites" se pratiquent à deux ou très collectivement dans un ordre parfait, mais où chaque couple agit pour son propre compte, en ligne dans la collectivité.
- Les bourrées "en rond" à trois temps, comme les bourrées croisées et les bourrées droites, mais avec un nombre indéterminé de couples.
Toutes ces bourrées sont extrêmement différentes des danses qui se pratiquent dans les provinces voisines (Nivernais, Bourbonnais, Auvergne et Limousin) bien que certaines d'entre elles ont subi une influence très marquée quant aux mélodies d'importation.
Chez nous, un "vire" on "carre" sans gestes des bras, sans bâton attaché au poignet, sans claquement des doigts, sans cris proférés au cours de la danse.
En plus de ces danses traditionnelles que sont la bourrée et le branle, nous avons dans le Berry des danses généralement plus récentes et souvent d'origine citadine ou étrangère, qui ont été adoptées vers la fin du siècle dernier : polkas, marches, gigues, mazurkas, scottisches, valses qui se dansent par couple (machtagouine, polka cafouillée, gigue, valsovienne, palala, casse-noisette, etc. ).
Enfin il nous faut également mentionner les danses initiatives ou de divertissement (Ageasse ; polka du lapin ; aéroplane ; moutons ; Barthaumiau ; crapauds.. ).
Il n'y a pas longtemps encore, nous avions plaisir à voir nos "anciens" danser la bourrée. Souvent des enfants, ainsi que des vieilles grand-mères, qui n'étaient pas les moins ardentes à faire voler leurs cotillons et parfois à dénouer les jolies brides de leur bonnet, se mêlaient à la danse.
Sources : Le Berry